Vous souhaitez monter un projet professionnel en auto-entreprise ? Vous avez décidé de voler de vos propres ailes et de prendre votre indépendance professionnelle ? Vous faites le bon choix ! L’entreprenariat est source d’enrichissement tant sur le plan moral que financier. Mais alors, quelles sont les aides qui existent pour vous accompagner dans ce chemin professionnel ? Et surtout, lesquelles sont faites pour vous ? On vous explique.
Qu’est-ce que le statut d’auto-entrepreneur ?
Si vous en êtes au stade de réflexion sur votre statut juridique, sachez que l’auto-entreprise (ou micro-entreprise) est un type de société qui a de nombreux avantages. Le premier avantage concerne le régime social et fiscal : celui-ci est simplifié (sur option), ce qui est non-négligeable quand on est débutant dans l’entreprenariat. De plus, comme vous allez le voir dans cet article, de nombreuses aides pour les auto-entrepreneurs existent en France.
Si vous décidez de vous déclarer comme auto-entrepreneur, voici les activités que vous pourrez exercer, à titre principale ou complémentaire : activité commerciale, artisanale ou libérale indépendante.
Pour bénéficier du statut d’auto-entrepreneur, vous devez néanmoins ne pas dépasser certains plafonds de chiffre d’affaires. Mais cela ne devrait pas être trop contraignant si vous démarrez tout juste votre activité.
Pour les années 2023 à 2025, les plafonds annuels de chiffre d’affaires sont de :
- 188 700 € pour les activités de 1ère catégorie : vente de marchandises, vente à consommer sur place et fourniture de logement
- 77 700 € pour les activités de 2ème catégorie : prestations de services relevant de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC)
Quelles aides sont mises en place pour les auto-entrepreneurs ?
L’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE)
France Travail accompagne les auto-entrepreneurs dans le lancement de leur micro-entreprise. En effet, en cas de création ou de reprise d’activité, vous pouvez bénéficier des allocations chômage en plus des revenus générés par votre activité entrepreneuriale. Cet accompagnement financier vous permet de lancer sereinement votre activité, sans être directement dépendant des revenus (ou de l’absence de revenus) de votre activité.
Des conditions sont néanmoins à remplir, comme l’éligibilité à l’ARE ou encore la condition de ne pas avoir déposé au préalable un dossier de demande d’ARCE.
L’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE)
France Travail vous propose de remplacer votre ARE par l’ARCE. La différence majeure entre les deux dispositifs étant que l’ARCE ne vous ait pas versé mensuellement mais en deux fois. Il s’agit donc d’une forme de capital, dont la somme vous est versée au démarrage de votre activité puis 6 mois après la date de création ou de reprise d’entreprise (sous condition que vous exerciez toujours cette activité). Le montant de l’ARCE correspond à 60 % de vos droits à l’ARE qui restent à verser.
Pour bénéficier de l’ARCE, vous devez notamment avoir créé ou repris une entreprise en France après la fin de votre contrat de travail, être bénéficiaire de l’ARE et de l’ACRE.
Attention : vous ne pouvez pas cumuler l’ARE et l’ARCE, vous devez choisir entre l’un ou l’autre.
L’aide aux créateurs ou repreneurs d’entreprise (ACRE)
L’ACRE, à ne pas confondre avec l’ARCE, est un dispositif mis en place pour permettre aux auto-entrepreneurs d’être exonérés à hauteur de 50% sur leurs cotisations sociales. Cette exonération s’applique à partir de la date d’immatriculation de l’entreprise et jusqu’à la fin du 3e trimestre civil qui suit cette immatriculation.
Pour bénéficier de l’ACRE, vous devez remplir certaines conditions.
La prime d’activité
Le saviez-vous ? La prime d’activité n’est pas uniquement attribuée aux salariés ! Elle est aussi octroyée aux indépendants, qui peuvent donc la cumuler avec les revenus générés par leur activité indépendante.
La prime d’activité est une aide qui complète vos revenus et augmente votre pouvoir d’achat. Pour en bénéficier, vous devez :
- Être âgé d’au moins 18 ans
- Exercer une activité professionnelle (même dans le cas d’une auto-entreprise)
- Résider en France de manière stable et effective
- Être Français (ou remplir des conditions spécifiques)
Les allègements fiscaux
Votre statut d’auto-entrepreneur peut vous faire bénéficier d’allègements fiscaux comme :
- L’exonération de TVA (selon votre activité et le montant de chiffre d’affaires que vous déclarez)
- L’exonération de la cotisation foncière des entreprises, pour la première année
- Des avantages fiscaux, définis en fonction de la zone dans laquelle votre entreprise est implantée
- Les crédits d’impôt, dans le cadre de la création de votre entreprise, une embauche, ou encore de dépenses liées à l’innovation
Les aides publiques régionales
Au-delà des aides nationales que nous venons de détailler, vous pouvez aussi bénéficier d’aides régionales. Attribuées selon les régions, elles peuvent venir du conseil régional, du département, d’associations ou de d’autres acteurs. Elles peuvent prendre la forme d’aides financières, mais aussi de divers accompagnements.
Les financements européens
L’Europe s’engage pour soutenir les auto-entrepreneurs, à travers un prêt, une garantie ou un investissement. Ces financements peuvent vous être attribués en fonction de votre situation géographique et votre secteur d’activité.
Pour découvrir les aides mises en place, rapprochez-vous de :
- La Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) de votre région
- Votre Conseil régional
- Votre CCI
Ou bien rendez-vous sur le site de la Commission européenne.