Chaque année, de plus en plus de travailleurs choisissent de se lancer seuls en tant qu’auto-entrepreneurs. Si vous aussi vous souhaitez sauter le pas et créer votre micro-entreprise, sachez que vous pouvez bénéficier de nombreuses aides fiscales. Parmi celles-ci, nous retrouvons notamment l’ARE (Allocation d’aide au retour à l’emploi), l’ARCE (Aide à la reprise ou à la création d’entreprise) mais aussi l’ACRE (Aide aux créateurs ou repreneurs d’entreprise). Cependant, malgré ces dernières, il peut parfois être nécessaire d’avoir recours au prêt bancaire. Mais comment obtenir un prêt professionnel en tant qu’auto-entrepreneur ? Existent-ils des alternatives ? Nous répondons à toutes ces interrogations ici.
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Le prêt pour un auto-entrepreneur
De quoi s’agit-il ?
Le prêt professionnel, aussi appelé emprunt, est destiné aux personnes morales et physiques qui exercent une activité libérale, commerciale ou artisanale, de manière indépendante. Il s’agit d’un arrangement entre la banque et l’auto-entrepreneur. De cette manière, la banque s’engage à prêter une certaine somme d’argent au micro-entrepreneur pour financer le lancement ou le développement de son projet. En retour, ce dernier doit respecter les modalités de remboursement définies, incluant la durée d’amortissement, le montant des mensualités et le taux d’intérêt. À savoir que selon la banque contactée, le profil de l’emprunteur et le type de crédit, les intérêts varient mais sont généralement compris entre 0% et 5%.
💡 Le saviez-vous ?
Dans le cadre de la création d’entreprise, la période d’amortissement pour les prêts accordés s’étend de 2 à 7 ans.
Pourquoi y avoir recours ?
Le recours à un prêt bancaire pour un auto-entrepreneur intervient généralement lorsque ses économies personnelles ne suffisent pas à couvrir les coûts liés au démarrage ou au développement de son activité professionnelle. Ce prêt va alors permettre de financer divers besoins, notamment l’achat de matières premières, d’équipements, d’un local ou d’un véhicule professionnel.
De plus, le besoin de financement nécessaire dépend étroitement du type d’activité exercée. Par exemple, les professions artisanales (carreleur, plombier, électricien, coiffeur…) requièrent l’acquisition de matériel et d’un véhicule professionnel. De même, les activités commerciales, en particulier celles impliquant l’achat et la revente, nécessitent des fonds pour l’acquisition de marchandises et de stock.
Ainsi, avant de faire une demande de prêt, pensez bien à évaluer les besoins relatifs à votre activité professionnelle afin d’en déterminer le montant du prêt que vous demanderez à la banque.
Comment obtenir un prêt en tant qu’auto-entrepreneur ?
Le prêt bancaire est souvent la solution de financement à laquelle de nombreux auto-entrepreneurs ont recours. Cependant, l’obtention d’un crédit en tant que micro-entrepreneur n’est pas une mince affaire. En effet, les banques exigent des documents comptables démontrant la rentabilité et la stabilité financière de l’activité. Cela pose donc un problème pour les auto-entrepreneurs dont la comptabilité est simplifiée. De plus, les banques perçoivent fréquemment la micro-entreprise (anciennement appelée auto-entreprise) comme moins crédible qu’une société ou une entreprise individuelle. Par conséquent, l’auto-entrepreneur doit redoubler d’efforts pour persuader les banques de lui accorder un prêt.
Bien préparer son dossier
Tout d’abord, pour maximiser vos chances d’obtenir un prêt, vous devez constituer un dossier solide afin de rassurer le banquier quant à la durabilité et la rentabilité de votre projet. Vous devez démontrer au banquier que vous serez parfaitement capable de rembourser l’emprunt dans les délais convenus.
Si vous venez tout juste de créer votre micro-entreprise, vous devez accorder une attention particulière à votre business plan. Ce document repose sur une étude de marché préalable et vise à simplifier la compréhension de votre projet : ses besoins, ses enjeux, ses objectifs… Ainsi, il offre une vue d’ensemble claire, concise et persuasive du projet entrepreneurial, couvrant des aspects tels que :
- Le marché ciblé ;
- Les biens ou services proposés ;
- La clientèle visée ;
- La stratégie commerciale ;
- Les projections économiques comprenant les dépenses essentielles, les recettes et les charges prévisionnelles.
Toutefois, si l’auto-entreprise est déjà opérationnelle, vous devez prouver que son activité a engendré des revenus stables et réguliers. La difficulté ici réside dans le fait qu’en tant qu’auto-entrepreneur, vous ne disposez ni de compte de résultat, ni de bilan comptable pour étayer cette affirmation. Ainsi, il vous incombe de créer des documents à partir des informations à votre disposition (comme la déclaration de chiffre d’affaires par exemple) afin de prouver votre capacité à rembourser les mensualités du prêt bancaire.
Proposer un apport personnel
Cette démarche est très importante, sans celle-ci, il vous sera compliqué voire impossible d’obtenir un crédit. En réalisant un apport financier personnel, vous instaurez une relation de confiance entre la banque et vous-même. En effet, cet acte démontre votre foi dans le succès de votre projet puisque vous êtes prêt à y investir une partie de vos propres ressources. De plus, cela constitue une preuve de votre capacité à bien gérer vos finances et à épargner.
💡 Bon à savoir !
Pour maximiser vos chances d’obtenir un prêt bancaire et si vous êtes en mesure de le faire, n’hésitez pas à proposer un apport personnel important.
Fournir des garanties
D’autre part, il est fréquent que les institutions bancaires exigent que l’emprunteur fournisse une garantie pour sécuriser le prêt en cas de problème de paiement. En effet, la présentation d’une garantie constitue généralement une condition préalable à l’obtention d’un crédit bancaire. Pour ce faire, l’auto-entrepreneur peut avoir recours à :
- Une hypothèque : don d’un ou plusieurs biens immobiliers ;
- Un nantissement : don d’un ou plusieurs biens mobiliers incorporels (valeurs mobilières, fonds de commerce, assurance-vie, etc.) ;
- Un cautionnement : une personne morale ou physique promet de payer les montants dus au créancier en cas d’incapacité du débiteur à honorer sa dette.
💡 Important à savoir !
Si vous êtes marié sous le régime de la communauté, la banque exige que le conjoint se porte caution personnelle. Le fait pour le conjoint de consentir à cette caution entraîne l’extension de la garantie du créancier aux biens de la communauté. Ainsi, avant de s’engager en tant que caution personnelle, il est primordial de prendre pleinement conscience de l’ampleur de cet engagement et des conséquences que ce dernier pourrait induire.
Contracter l’emprunt à deux
Pour que votre dossier soit accepté, vous pouvez également envisager de contracter cet emprunt à 2. En effet, si votre co-emprunteur détient un emploi en CDI, la stabilité de l’emploi et le salaire fixe associés au CDI constituent des atouts significatifs pour renforcer la crédibilité de votre demande de prêt.
Préparer l’entretien en amont
Ce point paraît évident mais nous tenions tout de même à le spécifier. En effet, tout comme un entretien d’embauche, il est important de bien préparer votre entretien avec la banque. Ainsi, n’hésitez pas à créer un document répertoriant tous vos arguments, accordez une attention particulière à votre apparence en adoptant une tenue soignée, et assurez-vous d’avoir une éloquence convaincante. Toutes ces démarches peuvent indubitablement jouer en votre faveur lors de l’évaluation de votre demande de crédit bancaire.
Quelles sont les alternatives au prêt ?
Si vous avez appliqué toutes les méthodes spécifiées ci-dessus et que votre emprunt n’est pas accepté, il reste quelques alternatives à tenter !
Le prêt d’honneur
Le prêt d’honneur offre aux repreneurs ou aux créateurs d’entreprise l’opportunité de profiter d’un crédit, sans intérêt ni garantie. Le montant de ce prêt varie entre 15 000€ et 50 000€ selon la nature du projet et les institutions sollicitées mais peut atteindre 90 000€ pour des projets très innovants. Opter pour un prêt d’honneur présente l’avantage majeur d’accroître la crédibilité de votre projet et de fournir un appui précieux lors de la recherche d’un prêt bancaire complémentaire.
Pour obtenir ce prêt, nous vous conseillons vivement d’appliquer les conseils évoqués précédemment pour l’obtention d’un crédit professionnel. Vous pouvez déposer votre demande auprès du réseau d’accompagnement de votre choix :
- Initiative France ;
- Réseau Entreprendre ;
- Adie (Association pour le droit à l’initiative économique).
⏳ La période de remboursement s’étend de 4 à 5 ans.
Le prêt d’honneur solidaire
Tout comme le prêt d’honneur, le prêt d’honneur solidaire s’adresse également aux repreneurs et aux créateurs d’entreprise. Souvent contracté en complément d’un prêt bancaire, il constitue un prêt personnel, à taux zéro, pouvant atteindre 8000€. Il est accordé sans nécessité de garantie et sans frais de dossier.
Pour être éligible, vous devez avoir créé ou repris une micro-entreprise depuis au moins 3 ans et vous devez vous trouver dans l’une des situations suivantes :
- Avoir entre 18 et 25 ans ;
- Être bénéficiaire de l’ARE, de l’ASP, du RSA (Revenu de solidarité active) ou de l’ASS (Allocation de solidarité spécifique) ;
- Être demandeur d’emploi ;
- Être salarié ou licencié d’une entreprise pour cause de redressement ou liquidation judiciaire ;
- Être sans emploi titulaire d’un Cape (Contrat d’appui au projet d’entreprise) ;
- Être créateur ou repreneur d’une entreprise dans un QPPV (quartier prioritaire de la politique de la ville) ;
- Être bénéficiaire de la prestation partagée d’éducation de l’enfant.
⏳ La durée de remboursement est comprise entre 1 et 5 ans.
Le microcrédit professionnel
Le microcrédit professionnel cible les auto-entrepreneurs qui bénéficient de ressources personnelles limitées. En optant pour cette alternative, vous pourrez alors bénéficier d’un prêt de faible montant, facilitant le démarrage ou le développement de votre activité. Le plafond de ce type de prêt est fixé à 10 000€, avec des intérêts d’environ 5%. Toutefois, pour y prétendre, des conditions d’obtention sont requises :
- La micro-entreprise doit être en cours de constitution ou exister depuis moins de 5 ans ;
- Le micro-entrepreneur peut formuler cette demande seulement s’il n’a pas pu obtenir de prêt bancaire professionnel ;
- Le besoin de financement ne doit dépasser les 10 000€ ;
- Une tierce personne doit garantir le crédit à hauteur de 50%.
⏳ En règle générale, le remboursement s’étale sur une période de 36 à 48 mois, soit 4 ans au maximum.
Le crowdfunding ou financement participatif
Le financement participatif est très prisé des auto-entrepreneurs et des investisseurs. Le principe est clair, des contributeurs choisissent collectivement de financer des projets sur une plateforme en ligne dédiée. Il existe 3 types de financement :
- Le don ;
- Le prêt ;
- L’investissement par la souscription de titres de capital ou de créances.
Si vous souhaitez vous tourner vers une plateforme de crowdfunding en ligne, vous devez bénéficier d’un statut réglementé :
- Le statut de CIP (Conseiller en investissement participatif) agréé par l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) pour la souscription de titres ;
- Le statut d’IFP (Intermédiaire en financement participatif) pour le prêt.
Pour plus de renseignements à ce sujet, nous vous invitons à consulter le site Financement Participatif France en cliquant sur 👉 ce lien.
FAQ – Questions fréquentes
Existent-ils des aides financières destinées aux auto-entrepreneurs ?
Oui !
De nombreuses aides financières sont proposées aux auto-entrepreneurs. Parmi elles, nous retrouvons :
- Les aides nationales avec l’ARE, l’ARCE, l’ACRE, la prime d’activité, les dispositifs spécifiques aux femmes entrepreneuses, les aides de l’AGEFIPH (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées) et l’AAH (Allocation Adulte Handicapé) ;
- Les aides publiques régionales ;
- Les financements européens ;
- Les allègements fiscaux avec l’exonération de TVA, de CFE (cotisation foncière des entreprises), les dispositifs fiscaux selon l’emplacement géographique de votre siège social, les crédits d’impôt et l’indemnité inflation.
Pour en savoir plus sur les aides financières, n’hésitez pas à consulter notre article « Toutes les aides financières destinées aux auto-entrepreneurs ».
Quel est le coût de création d’une micro-entreprise ?
L’immatriculation d’une auto-entreprise au RCS (Registre du Commerce et des Sociétés) est 100% gratuite ! Cependant, d’autres dépenses sont à prévoir lors de la création de votre micro-entreprise, à savoir les frais de souscription aux assurances professionnelles, l’acquisition de matériel nécessaire, etc…
Une question sur le prêt ou un avis à nous transmettre ? Laissez-nous un commentaire dans l’espace prévu à cet effet, l’équipe Indy vous répondra dans les meilleurs délais ! 🥰