Expert du cacao et de sa transformation, le chocolatier exerce un métier qui nécessite un réel savoir-faire artisanal. Gérer efficacement la comptabilité de votre activité est indispensable pour assurer le bon développement de votre entreprise et respecter vos obligations légales. Découvrez dans cet article les spécificités comptables du métier d’artisan chocolatier et nos conseils pour simplifier votre gestion financière.
Résumé
- Un chocolatier est un artisan spécialisé dans la création, la transformation et la vente de produits à base de chocolat ;
- Un chocolatier peut créer une entreprise individuelle ou une société (SARL/SAS/EURL/SASU) ;
- Les chocolatiers en société doivent tenir une comptabilité rigoureuse et produire chaque année une liasse fiscale ;
- Les obligations comptables d’un artisan varient en fonction du régime fiscal (IS ou IR / micro, réel simplifié ou normal).
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Comment devenir chocolatier ?
Un chocolatier est un artisan ou un professionnel spécialisé dans la fabrication, la transformation et la vente de produits à base de chocolat. Il maîtrise les techniques nécessaires pour travailler le cacao et créer une large gamme de confiseries : tablettes, pralines, ganaches, truffes, bonbons en chocolat ou encore moulages artistiques (œufs de Pâques, figurines…etc). Mais comment devenir chocolatier ?
Les diplômes nécessaires
Pour devenir chocolatier, plusieurs formations professionnelles sont accessibles dès la fin du collège. C’est le cas du CAP (Certificat d’Aptitude Professionnel) et du BAC PRO. Il existe plusieurs options :
- CAP chocolatier-confiseur ;
- CAP pâtissier suivi par 1 an de CAP chocolatier-confiseur ;
- CAP glacier fabricant ;
- BAC PRO boulanger-pâtissier.
Il s’agit de formation de base pour apprendre les techniques fondamentales des métiers artisanaux. Ces formations sont disponibles en alternance, ce qui permet à l’apprenti chocolatier d’acquérir une première expérience professionnelle.
Il est ensuite possible de monter en compétence en préparant l’un des diplômes suivants :
- Un brevet de maîtrise (BM) au niveau bac +2 pour perfectionner le métier de chocolatier ;
- Une Mention complémentaire (MC) pour se spécialiser après un CAP ;
- Un brevet technique des métiers (BTM) chocolatier-confiseur. Ce diplôme requiert l’obtention d’un des trois CAP précédemment indiqués, ou d’un autre BTM (glacier ou pâtissier-confiseur-glacier-traiteur).
Bon à savoir : un chocolatier peut gérer ou être salarié d’un commerce (chocolaterie, confiserie, boulangerie, pâtisserie, glacier, traiteur…) ou employé chez une usine de conception de chocolat. Les possibilités sont multiples.
Les statuts juridiques possibles pour un chocolatier
Avant de pouvoir ouvrir votre pâtisserie chocolaterie (ou tout autre commerce) il vous faut impérativement choisir votre statut juridique. Il est possible de créer une entreprise individuelle ou bien une société commerciale (SAS, SASU, SARL, EURL). Chaque statut dispose d’avantages et d’inconvénients. Le meilleur choix va dépendre de votre projet et de vos perspectives d’évolution.
L’entreprise individuelle
L’entreprise individuelle est la première option possible pour créer votre chocolaterie. Elle permet de créer rapidement et facilement une structure juridique, sans devoir tenir une comptabilité complexe. Le régime de la micro-entreprise est accessible.
La création d’une entreprise individuelle n’engendre pas la création d’une personnalité juridique distincte de son fondateur. Cependant l’entrepreneur individuel est tout de même protégé. Depuis 2022, les patrimoines personnels et professionnels d’un entrepreneur individuel (y compris d’un auto-entrepreneur) sont distincts.
Ce statut juridique est adapté si vous souhaitez exercer tout seul. Si vous avez en projet de vous associer ou d’embaucher du personnel, alors la création d’une société commerciale (SARL ou SAS) est recommandée.
L’entreprise individuelle est une structure simple, qui permet aux entrepreneurs indépendants de démarrer rapidement une activité. Les obligations comptables sont simplifiées, tout comme les formalités de création.
La société
La société commerciale est la solution la plus fréquemment choisie pour devenir chocolatier-confiseur à son compte. L’ouverture d’un commerce nécessite souvent d’embaucher des salariés, ce qui est possible en société.
De plus, la création d’une société permet d’obtenir plus facilement des solutions de financement tel que les prêts bancaires et autres types d’emprunts.
- La SARL permet de créer une structure stable avec des règles rigides et claires, fixées par le Code du commerce ;
- La SAS permet de créer une entreprise innovante dont la gouvernance est flexible et personnalisable selon vos besoins.
Vous souhaitez démarrer seul ? Vous pouvez créer une EURL ou une SASU, les équivalents unipersonnels de la SARL et de la SAS, adaptés à la présence d’un associé unique.
La société pour un chocolatier à l’avantage d’offrir une meilleure protection juridique, une possibilité d’embaucher et de s’associer ainsi que de faciliter les partenariats ou les levées de fonds.
Les obligations comptables d’un chocolatier
En tant que chocolatier, vous devez respecter plusieurs obligations comptables pour être en conformité avec la législation française. Ces obligations varient en fonction de votre statut juridique. Voici les principales règles à connaître :
Tenue d’une comptabilité régulière
La première obligation du chocolatier est de tenir une comptabilité détaillée et rigoureuse, adaptée au régime fiscal de l’entreprise :
- Pour une micro-entreprise : il vous suffit de tenir un livre des recettes et de conserver l’ensemble de vos justificatifs ;
- Pour une entreprise ou une société au régime réel simplifié ou normal : vous devrez tenir une comptabilité rigoureuse, comprenant notamment un bilan annuel, un compte de résultat, et un Grand-livre.
Ne pas oublier : toutes les entreprises sont soumises à l’obligation d’éditer des factures conformes aux normes légales pour chaque vente de bien ou prestation de services avec un professionnel.
Inventaire des stocks et des matières premières
Le métier de chocolatier implique une gestion rigoureuse des stocks de matières premières (cacao, sucre, lait, etc.) et de produits finis. Chaque année à la fin de l’exercice, vous devez réaliser un inventaire pour contrôler la valeur de vos actifs et de vos passifs. Il est important d’enregistrer chronologiquement tous les mouvements (achats, ventes… etc).
Respect des échéances fiscales
Comme toutes les activités artisanales et commerciales, le chocolatier doit déclarer chaque année son chiffre d’affaires. Les déclarations fiscales vont varier en fonction du régime fiscal du chocolatier.
Régime fiscal du chocolatier | Déclaration de revenus/résultat | Liasse fiscale |
Micro entreprise | Déclaration de revenus 2042-C-PRO | ❌ |
EI/société à l’IR au régime réel simplifié | 2042-C-PRO + déclaration de résultat 2031 | Liasse fiscale (tableaux 2033 A à G) |
EI/société à l’IR au régime réel normal | Liasse fiscale (tableaux 2050 à 2059) | |
Société à l’IS au régime réel simplifié | Déclaration de résultat 2065 | Liasse fiscale (tableaux 2033 A à G) |
Société à l’IS au régime réel normal | Liasse fiscale (tableaux 2050 à 2059) |
Bon à savoir : les bénéfices des artisans chocolatiers sont imposés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Simplifier sa comptabilité de chocolatier
La gestion comptable peut être une tâche chronophage et parfois fastidieuse, mais elle peut aussi devenir un véritable outil de stratégie si elle est bien organisée. Voici quelques conseils pour simplifier la gestion de votre comptabilité de chocolatier au quotidien :
Choisir un logiciel de comptabilité adapté
L’utilisation d’un logiciel de comptabilité en ligne va vous permettre de centraliser de manière sécurisée toutes vos données financières. Sur Indy, il est possible :
- De suivre grâce à un tableau de bord votre chiffre d’affaires en temps réel ;
- De classer automatiquement vos transactions bancaires dans les bonnes lignes comptables ;
- De tenir à jour vos registres obligatoires ;
- De créer et de personnaliser vos factures ;
- D’éditer facilement vos déclarations fiscales en société ;
- D’être conseillé par un service client professionnel ;
- … et bien plus encore.
Organiser la gestion des documents
Nous vous conseillons fortement de numériser vos factures et de regrouper tous vos justificatifs dans un espace dédié et sécurisé. De ce fait, vous serez prêt en cas de contrôle fiscal et vous pourrez suivre toutes vos dépenses plus facilement.
Anticiper les périodes de forte activité
Les fêtes de fin d’année, Pâques ou encore la Saint-Valentin représentent des pics de vente pour la majorité des chocolatiers. Une bonne gestion des stocks et de la trésorerie pendant ces périodes est nécessaire pour éviter les ruptures ou les frais imprévus.
Consultez nos autres pages métiers :
- Comptabilité boulanger ;
- Comptabilité paysagiste ;
- Comptabilité psychologue ;
- Comptabilité agent immobilier.
Vous avez davantage de questions sur la comptabilité de l’artisan chocolatier ? N’hésitez pas à utiliser l’espace commentaire, nous vous répondrons avec plaisir ! 🤝