L’amortissement est une méthode comptable qui permet d’évaluer la dépréciation d’un bien au fil du temps. Parmi les différentes techniques d’amortissement, l’amortissement linéaire se distingue par sa simplicité. Mais, qu’est-ce que l’amortissement linéaire ? Comment le calculer ? Comment réaliser un tableau d’amortissement linéaire ? Nous vous expliquons tout ! Suivez-nous 🚀
📝 En résumé :
- L’amortissement permet de répartir le coût d’un bien sur sa durée de vie utile pour refléter sa perte de valeur progressive ;
- L’amortissement linéaire est la méthode la plus courante. Elle vient répartir le coût de manière égale chaque année ;
- Si un bien est acquis en cours d’exercice, l’amortissement linéaire doit être ajusté pour la période d’utilisation effective, calculé au prorata temporis pour les mois restants dans l’année.
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Qu’est-ce qu’un amortissement linéaire
L’amortissement consiste à répartir le coût d’un bien ou d’un actif sur sa durée de vie utile. Il reflète la perte de valeur progressive d’un bien en raison de son usage, de l’usure ou de l’obsolescence. Plutôt que d’imputer l’achat d’un bien en une seule fois, l’amortissement permet de lisser cette dépense sur plusieurs années, facilitant ainsi la gestion financière et fiscale des entreprises. Pour en savoir plus sur les amortissements, cliquez juste ici.
L’amortissement linéaire, est la méthode la plus couramment utilisée. Il permet de répartir de manière régulière le coût d’un bien sûr toute sa durée d’utilisation. Chaque année, une somme fixe est comptabilisée, ce qui permet d’étaler l’impact financier de manière constante. Cette approche simple et prévisible permet de suivre la dépréciation progressive d’un bien tout en stabilisant les charges financières de l’entreprise.
Le saviez-vous ? Certains biens ne peuvent pas être amortis en raison de leur nature, c’est notamment le cas des terrains, qui n’ont pas de durée de vie utile et ne se déprécient pas, des stocks, qui sont comptabilisés comme charges lorsqu’ils sont vendus ou utilisés, et des investissements financiers, comme les actions et obligations, qui sont évalués selon des critères de marché spécifiques.
Quelles sont les différences entre l’amortissement linéaire et les autres types d’amortissement ?
Bien que l’amortissement linéaire soit simple et couramment utilisé, d’autres méthodes pourront mieux convenir à certains types de biens.
L’amortissement dégressif
Contrairement à l’amortissement linéaire, qui applique un montant constant chaque année, l’amortissement dégressif permet d’amortir une plus grande part de la valeur du bien lors des premières années d’utilisation. Avec cette méthode, le taux d’amortissement est plus élevé au début et diminue progressivement. Elle est particulièrement adaptée aux biens qui perdent rapidement de la valeur, tels que le matériel informatique ou certains équipements technologiques. L’amortissement dégressif permet à l’entreprise de récupérer une partie des coûts plus rapidement, lorsque le bien est encore fortement utilisé.
Bon à savoir : Pour pouvoir amortir un bien de façon dégressive, ce dernier doit impérativement être amorti sur plus de 3 ans.
L’amortissement variable
L’amortissement variable, quant à lui, repose sur l’utilisation réelle du bien. Par exemple, une machine peut être amortie en fonction des heures de travail ou du volume de production. Contrairement à l’amortissement linéaire, qui répartit les charges de manière fixe, l’amortissement variable s’ajuste selon l’usage du bien, offrant une meilleure précision pour les équipements dont l’utilisation varie.
L’amortissement exceptionnel
L’amortissement exceptionnel, aussi appelé amortissement accéléré, est une méthode fiscale qui permet à l’entreprise de réduire son revenu imposable plus rapidement. Contrairement aux autres méthodes qui suivent la dépréciation naturelle du bien, l’amortissement exceptionnel permet de déduire une part importante de l’investissement dès les premières années, même si le bien n’a pas encore subi une dépréciation importante. Ce dispositif s’applique à certains biens spécifiques, comme les équipements agricoles ou technologiques, offrant ainsi un avantage fiscal important sur le court terme.
Quelle est la durée d’un amortissement linéaire ?
La durée de l’amortissement linéaire dépend du type de bien. Chaque catégorie d’actifs a une durée de vie fiscale définie, mais elle peut également être ajustée en fonction des besoins spécifiques de l’entreprise et de sa réalité économique. Voici quelques exemples de durées d’amortissement courantes :
Type d’immobilisation | Type de bien | Durée d’amortissement recommandée |
Immobilisations corporelles | Bâtiment | 20 à 50 ans |
Installations de voirie | 20 à 30 ans | |
Aménagements et agencements | 15 à 20 ans | |
Plantations | 15 à 20 ans | |
Équipements sportifs | 10 à 15 ans | |
Outillage | 5 à 10 ans | |
Matériel de bureau et matériel mobilier | 5 à 10 ans | |
Installations techniques | 5 à 10 ans | |
Matériel informatique | 2 à 5 ans | |
Ordinateur | 3 à 5 ans | |
Voiture | 4 à 5 ans | |
Téléphone | 3 ans | |
Immobilisations incorporelles | Brevets et licences | Durée de protection juridique ou durée admise de 5 ans |
Frais de recherche | 5 ans | |
Logiciels | 1 à 3 ans |
Comment calculer l’amortissement linéaire ?
La méthode
Le calcul de l’amortissement linéaire se fait en divisant le coût d’acquisition du bien (valeur d’achat, y compris les frais accessoires comme les frais de livraison ou d’installation) par sa durée d’utilisation estimée.
Autrement dit, vous devez appliquer la formule suivante : Amortissement annuel = coût d’acquisition ÷ durée d’utilisation
🤓 Un exemple sera bien plus parlant : Votre entreprise achète un outil pour 8 000 €, avec une durée d’utilisation de 4 ans, l’amortissement annuel sera de : 8 000€ ÷ 4 ans = 2 000 € par an.
Comment calculer la première année ?
Vous avez acquis un bien en cours d’année ? Le calcul de l’amortissement pour la première année dépendra de la date de mise en service. Si le bien est acquis en cours d’exercice, l’amortissement est calculé au prorata temporis. Autrement dit, le montant de l’amortissement est ajusté en fonction du nombre de mois pendant lesquels le bien a été utilisé durant cette première année.
La formule pour calculer la première annuité est la suivante :
Amortissement pour la première annuité = coût du bien × (nombre de mois d’utilisation ÷ nombre total de mois de l’année) ÷ durée d’amortissement.
Calcul de l’amortissement : notre exemple
Vous achetez un outil pour 8 000 € avec une durée d’amortissement de 4 ans, et vous commencez à l’utiliser en août.
Étape 1 : L’amortissement annuel
L’amortissement total pour l’outil est de 8 000 € répartis sur 4 ans. L’amortissement annuel est donc de : 8 000 € x 4 ans= 2 000 €. L’annuité de l’outil est donc de 2 000 €.
Étape 2 : La première annuité avec l’amortissement linéaire
Comme l’outil est utilisé pendant les 5 derniers mois de l’année (d’août à décembre), vous devez calculer l’amortissement au prorata temporis pour ces mois en appliquant la formule pré-citée. Pour ce faire, appliquez la formule suivante : Coût du bien × (nombre de mois d’utilisation ÷ nombre total de mois de l’année) ÷ durée d’amortissement soit : 8 000 x (5÷12)÷4 = 833,33 €.
Pour la première année, l’amortissement, ajusté au prorata temporis, s’élève à 833,33 €.
Étape 3 : Calcul des amortissements pour les années suivantes
Pour les années N+1, N+2 et N+3, l’amortissement est fixe car il concerne des périodes entières. Ainsi, pour chacune de ces années, l’amortissement à comptabiliser est :
- Année N+1 : 2 000,00 €
- Année N+2 : 2 000,00 €
- Année N+3 : 2 000,00 €
Étape 4 : Calcul de l’amortissement pour l’année N+4
L’outil est utilisé pour les 7 premiers mois de l’année N+4 (de janvier à juillet). La dernière annuité (autrement dit, celle de N+4 est de (2 000 x 7)÷12 = 1 666,67 €.
Comment réaliser un tableau d’amortissement linéaire ?
Un tableau d’amortissement linéaire permet de visualiser la dépréciation d’un bien sûr sa durée d’utilisation. Il inclut généralement les informations suivantes pour chaque exercice comptable :
- La période concernée ;
- Le montant de l’amortissement pour la période concernée ;
- La valeur nette comptable (la valeur résiduelle du bien après déduction des amortissements).
Reprenons l’exemple précédent. Dans ce cas précis, nous avons ce tableau 👇🏻
Date de début | Date de fin | Montant de l’amortissement | Amortissements cumulés |
01/08/N | 31/12/N | 833,33 € | 833,33 € |
01/01/N+1 | 31/12/N+1 | 2 000,00 € | 2 833,33 € |
01/01/N+2 | 31/12/N+2 | 2 000,00 € | 4 833,33 € |
01/01/N+3 | 31/12/N+3 | 2 000,00 € | 6 833,33 € |
01/01/N+4 | 31/07/N+4 | 1 166,67 € | 8 000,00 € |
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