Devenir comptable en freelance : notre guide en 6 étapes

Vous êtes comptable en CDI ou en CDD ? Vous souhaitez le devenir mais vous préférez vous lancer en tant que travailleur indépendant ? Alors pourquoi ne pas opter pour l’activité de comptable freelance ? Le statut freelance confère de nombreux avantages, à commercer par l’absence d’un quelconque lien de subordination. Aujourd’hui, nous vous partageons notre guide avec toutes les étapes à suivre pour devenir comptable freelance !

Pour résumer :

• Les missions d’un comptable sont nombreuses : enregistrer les transactions financières, établir les documents comptables, gérer la rémunération, s’assurer du bon respect des obligations légales et réglementaires, conseiller ses clients… etc ;
• Un niveau minimum de BAC + 2 est requis pour devenir comptable ;
• Un comptable qui démarre en freelance doit choisir un statut juridique. Il a le choix entre une entreprise individuelle au régime réel ou une société (EURL, SASU… etc).
• En fonction de la forme juridique choisie vos démarches de création vont varier. Il vous faudra cependant dans tous les cas immatriculer votre entreprise au guichet unique de l’INPI.

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Le métier de comptable

Quelles sont les différentes missions ?

Un comptable est un professionnel qui a pour principale mission de gérer la comptabilité des professionnels avec lesquels il collabore. Pour ce faire, il est amené à réaliser des tâches diverses et variées que nous pouvons énumérer comme suit :

💰 Mission n°1 : enregistrer les transactions financières

En premier lieu, un comptable doit enregistrer toutes les opérations financières effectuées par l’entreprise ou la société concernée dans les livres comptables. Ces dernières incluent notamment les achats, les ventes, les investissements, les salaires versés aux employés, les charges financières découlant de l’exercice de l’activité et bien d’autres encore.

📃 Mission n°2 : établir les documents comptables

La deuxième mission d’un comptable et non des moindres est la réalisation des documents comptables, comme le bilan et le compte de résultat. Le bilan offre une vue exhaustive de la situation financière d’une entreprise au cours d’une période déterminée, tandis que le compte de résultat expose le résultat net de l’entreprise pour un exercice fiscal donné.

Par ailleurs, si le comptable constate des impayés, il est tenu de relancer les clients qui n’ont pas réglé leurs factures.

👛 Mission n°3 : gérer la rémunération

Le comptable étant pourvu de connaissances solides sur le droit du travail ainsi que les conventions collectives, il n’est pas rare qu’il soit également tenu responsable de gérer la paie. Cette mission comprend le calcul des salaires, la préparation des fiches de paie, ainsi que la gestion des déclarations sociales.

✅ Mission n°4 : s’assurer du bon respect des obligations légales et réglementaires

Enfin, un comptable peut aussi être chargé de garantir la conformité des obligations légales et réglementaires en matière de fiscalité et de comptabilité. Cela implique le respect des normes comptables, le respect des délais pour le dépôt des documents comptables, ainsi que la création et la soumission des déclarations fiscales et sociales.

Quelles compétences sont nécessaires pour devenir comptable ?

Pour être comptable, de nombreuses compétences sont requises, à savoir :

• Une maîtrise avérée des logiciels de bureautique et de traitement comptable : ces logiciels ne seront pas forcément les mêmes d’une entreprise à une autre ;
• Une connaissance approfondie des normes juridiques, fiscales et comptables : en effet, le comptable doit posséder de solides connaissances du droit du travail et du droit des sociétés, ainsi que du Code des marchés publics ;
• Une facilité de compréhension de la stratégie et des enjeux propres à une entreprise : le comptable devra notamment proposer des ajustements ou des solutions adaptées afin d’assurer la pérennité de la société ;
• Un bon sens de la communication : le comptable est souvent en contact direct avec d’autres membres de l’entreprise, mais pas que ! Il communique également avec les clients et les fournisseurs ;
• Une bonne organisation : le comptable est tenu de respecter des délais, notamment pour les bulletins de paie, les bilans comptables, les déclarations fiscales et autres ;
• Une grande autonomie : en règle générale, un comptable travaille seul face à son ordinateur.

Quelles formations faut-il pour devenir comptable en tant que salarié ?

Pour devenir comptable en tant que salarié, un niveau minimum de BAC + 2 est requis.

Ainsi, vous pouvez opter pour :

Une formation BAC + 2

Pour ce faire, le BTS CG (Comptabilité et gestion) est une option idéale.

Une formation BAC + 3

Dans ce cas, de nombreuses possibilités de formations s’offrent à vous, avec :

👉 Le BUT GEA (Gestion des entreprises et des administrations).

👉 La licence professionnelle métiers de la gestion et de la comptabilité, option :

• Comptabilité du secteur immobilier ;
• Gestion des associations ;
• Comptabilité et paye ;
• Contrôle de gestion ;
• Fiscalité ;
• Et bien plus encore !

👉 Le Bachelor en comptabilité.

👉 Le DCG (Diplôme de comptabilité et de gestion).

Quelle formation faut-il pour devenir comptable en tant que freelance ?

Pour se lancer en tant que comptable indépendant, vous devez impérativement obtenir le diplôme d’expertise-comptable (DEC), qui équivaut à un niveau d’études de BAC + 8. En effet, ce diplôme est indispensable pour pouvoir exercer en freelance dans le domaine de la comptabilité.

⚠️ Attention ! 
Un comptable et un expert-comptable sont deux professions certes similaires mais pas identiques ! En effet, un comptable est responsable de la gestion quotidienne des comptes, tandis qu’un expert-comptable possède des compétences plus vastes, lui permettant de réaliser des audits, d’apporter des conseils aux dirigeants, d’élaborer des projections et de certifier les comptes.

Quelles sont les obligations légales pour devenir comptable ?

Le métier de comptable est une profession réglementée. Par conséquent, un comptable doit se conformer à certaines obligations. En effet, pour exercer cette profession en France, il faut :

• Avoir un niveau de formation minimum de BAC + 2 ;
• Être inscrit à l’Ordre des experts-comptables : l’ordonnance du 19 septembre 1945, qui encadre la profession d’expert-comptable, énonce dans ses articles 2 et 20 que les professionnels de la comptabilité doivent obligatoirement être inscrits à l’Ordre des experts-comptables afin de pouvoir exercer certaines activités en tant qu’indépendant ;
• Être de nationalité française ou ressortissant d’un État membre de l’UE ;
• Posséder un casier judiciaire vierge ;
• Bénéficier d’une assurance RC pro (Responsabilité Civile professionnelle) ;
• Respecter le secret professionnel.

Envie de vous lancer en freelance ? Voici le mode d’emploi à suivre !

1️⃣ Choisissez votre statut juridique

Le terme « freelance » est un anglicisme qui désigne les travailleurs indépendants. Toutefois, ce dernier ne constitue pas un statut juridique. Ainsi, la première question que vous devez vous poser concernant votre activité freelance est : « Pour quelle forme juridique dois-je opter ? ». En effet, le choix du statut juridique est déterminant pour devenir un comptable indépendant.

🚨 Tout d’abord, il est important de souligner qu’un comptable freelance a l’interdiction d’exercer son activité en auto-entreprise. Toute pratique indépendante en comptabilité sous le statut d’auto-entrepreneur serait considérée comme une violation de l’exercice légal de la profession comptable.

👉 Par conséquent, un comptable freelance peut opter pour :

L’entreprise individuelle : un statut simplifié non soumis à des seuils de chiffre d’affaires

Tout comme l’auto-entrepreneur, l’entrepreneur individuel exerce son activité en son nom propre, et non d’une entité juridique. Les procédures de création demeurent identiques à celle d’une auto-entreprise.

Cependant, en tant que micro-entrepreneur, les obligations comptables sont plus substantielles, et les charges plus élevées. En effet, elles représentent 44% du revenu imposable, contre seulement 22% pour une micro-entreprise. Par ailleurs, à l’encontre de cette dernière, l’entrepreneur individuel est soumis à aucun seuil de chiffre d’affaires.

La société (SASU ou EURL) : une option idéale pour les freelances qui rêvent de forte croissance

Comme indiqué dans le titre, la société est une forme juridique idéale si vous avez la conviction que votre activité va croître rapidement !

Ce statut confère de nombreux avantages, à commencer par :

• Un meilleur accès aux financements et aux investisseurs ;
• La possibilité de s’associer ;
• Une augmentation de la crédibilité auprès des clients, des partenaires mais aussi des banques ;
• La possibilité de bénéficier d’une couverture sociale des plus optimales ;
• La déduction des dépenses professionnelles du résultat fiscal.

Toutefois, cela ne va pas sans risques ! En effet, il faut savoir que les démarches d’immatriculation d’une société sont plus coûteuses et plus complexes qu’en entreprise individuelle ou en auto-entreprise.

Le portage salarial : un statut dit « hybride »

Enfin, en dernière option, vous pouvez opter pour le portage salarial. Ce statut est un mélange entre le salariat et l’entrepreneuriat. En effet, vous bénéficiez des mêmes avantages sociaux que les salariés, tout en bénéficiant de la possibilité de travailler en totale indépendance.

Toutefois, à l’inverse des autres statuts, en portage salarial, il existe un lien de subordination entre l’entreprise de portage et le travailleur indépendant, qui se manifeste par la présence d’un contrat de travail entre ces deux parties.

Pour quel statut opter ?

Pour choisir le statut juridique qui vous convient, vous devez donc vous questionner sur votre future activité freelance.

👉 Si vous voulez bénéficier d’une comptabilité simplifiée, l’entreprise individuelle sera le choix parfait ;

👉 Si vous désirez vous associer, alors optez pour la société ;

👉 Enfin, si le travail indépendant suscite en vous un certain stress, alors commencez en douceur avec le portage salarial.

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2️⃣ Réalisez les formalités pour créer votre entreprise auprès du guichet unique géré par l’INPI

Après avoir choisi votre statut juridique, la deuxième étape consiste à réaliser l’ensemble des procédures auprès du guichet unique de l’INPI.

Le guichet unique, c’est quoi ?

Depuis le 1er janvier 2023, toutes les procédures de création, de modification ou de cessation d’activité se font sur le site officiel du guichet unique de l’INPI. Par conséquent, celles-ci ne s’effectuent plus par le biais des CFE (Centres de formalités des entreprises).

Vous souhaitez démarrer en EI ?

Si vous souhaitez démarrer votre activité de comptable freelance en tant qu’entrepreneur individuel, vous devez procéder à :

• L’immatriculation de votre entreprise auprès du guichet unique de l’INPI ;
• L’inscription sur le site de l’URSSAF ;
• L’ouverture d’un compte bancaire dédié à votre activité ;
• La souscription des assurances professionnelles (notamment la RC pro).

Vous souhaitez vous lancer en société ?

Si vous souhaitez lancer votre activité en société, vous devez effectuer :

• La rédaction des statuts ;
• Le dépôt de capital ;
• L’immatriculation de votre société auprès du guichet unique de l’INPI ;
• L’ouverture d’un compte bancaire professionnel : en société, cela est une obligation légale ;
• La publication d’un avis de création d’entreprise dans un journal d’annonces légales ;
• La souscription à des assurances professionnelles.

3️⃣ Effectuez un business plan

Avant de vous lancer dans cette belle aventure qu’est le freelance et quelle que soit votre activité (fleuriste, web designer, architecte, graphiste, etc), vous devez réaliser un business plan. Ce document vous permet d’avoir une vue d’ensemble sur votre activité, afin d’en comprendre ses objectifs mais aussi de définir comment vous prévoyez de les atteindre. En d’autres termes, ce document définit l’ensemble de votre stratégie et inclut :

• Le marché ciblé ;
• Les services que vous offrez ;
• La clientèle visée ;
• La stratégie commerciale ;
• Les projections économiques, à savoir les dépenses, les recettes et les charges prévisionnelles.

4️⃣ Fixez vos honoraires

Pour fixer vos honoraires, c’est assez simple ! Tout d’abord, vous devez savoir que les tarifs des comptables indépendants ne sont pas réglementés, vous pouvez donc déterminer vos honoraires librement. Pour ce faire, vous devez principalement prendre en compte :

• La nature des missions que vous prenez en charge ;
• Le volume de travail à accomplir ;
• Votre niveau d’expertise et de spécialisation ;
• La difficulté des prestations ;
• Les frais et charges auxquels vous êtes assujetti.

5️⃣ Commencez à vous faire connaître

Les concurrents sont nombreux sur le marché, alors démarquez-vous de la concurrence et commencez à vous faire connaître ! Pour cela, quoi de mieux que de partager votre activité, votre CV ou encore votre portfolio sur les réseaux sociaux : LinkedIn, Instagram, Facebook, X (ex- Twitter), TikTok, etc… les possibilités sont diverses. Pour partager votre activité de comptable freelance sur LinkedIn, c’est 👉 par ici. 👈

Vous pouvez aussi faire de la prospection en personne et au téléphone, ou encore du bouche-à-oreille, en parlant des prestations de services que vous proposez à votre entourage (votre famille, vos amis, vos anciens collègues de travail…).

6️⃣ Utilisez les plateformes de freelance

Enfin pour trouver vos clients, un des moyens privilégiés demeure les plateformes de freelance ! Certaines sont généralistes comme Malt, Fiverr, Upwork, Freelance.com et d’autres sont spécialisées. Pour trouver des missions relatives à la comptabilité ou à la fiscalité, nous vous conseillons notamment d’utiliser la plateforme Imaé.

Une question sur le comptable freelance ou un avis à nous transmettre ? Laissez-nous un commentaire dans l’espace prévu à cet effet, l’équipe Indy vous répondra avec grand plaisir ! 🤗