Vous êtes attiré par le métier de graphiste mais le modèle conventionnel de l’emploi salarié ne vous correspond pas ? Pas de panique, vous pouvez parfaitement exercer votre profession en tant que freelance, l’alternative parfaite pour travailler en toute indépendance, sans lien de subordination entre vous et votre client. Toutefois, pour y parvenir, vous devez entreprendre certaines démarches : faire une formation, choisir votre statut juridique, construire votre business plan, définir votre TJM et trouver vos premières missions. Voici donc notre guide complet détaillant ces 7 étapes pour devenir graphiste freelance ! 😉
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Le métier de graphiste, c’est quoi ?
Le métier de graphiste est un métier créatif qui consiste à créer divers éléments visuels tels que des images, des logos, des chartes graphiques, etc…, dans le cadre de campagnes de communication visuelle.
De plus, le graphiste professionnel occupe un statut particulier : celui d’artiste-auteur. Ainsi, il est affilié à la sécurité sociale des artistes-auteurs. L’ensemble de ses réalisations sont protégées par le droit d’auteur. Si vous souhaitez en savoir plus à ce propos, n’hésitez pas à vous rendre sur la fiche « Devenir graphiste indépendant » du site entreprendre.service-public.fr, vous y trouverez de nombreuses informations importantes.
Cette profession est désignée par différentes appellations, à savoir :
- Infographiste ;
- Web designer ;
- Concepteur multimédia ;
- Designer ;
- Animateur 3D ;
- Flasheur ;
- Développeur after effect.
Par ailleurs, nous distinguons 3 catégories de graphistes :
- Les graphistes off-line (aussi appelés infographistes) : ils sont chargés de décliner une charte graphique sur des supports papier tels que des annonces presse, des emballages, des dépliants, des affiches, des brochures, des catalogues et bien plus encore. Pour accomplir ces missions, ils utilisent généralement des logiciels de conception et de retouche (logiciels de PAO) ;
- Les graphistes on-line (ou web designers) : ils se concentrent exclusivement sur la réalisation de supports numériques et interactifs ;
- Les graphistes 360° : ils jouissent d’une polyvalence qui leur confère la possibilité d’intervenir à la fois sur des médias off-line et des supports online. Ces professionnels sont des généralistes capables d’aborder une problématique de communication dans son ensemble.
Quelles sont les missions d’un graphiste ?
Au quotidien, un graphiste est amené à réaliser de multiples missions, qui se résument notamment par :
- L’analyse de la demande du client : il doit en comprendre ses enjeux spécifiques et se l’approprier afin de réaliser une campagne qui reflète l’identité de la marque concernée ;
- L’observation des tendances du marché : le graphiste doit mener une veille graphique, marketing, et publicitaire selon la nature de son client ;
- La conception des éléments de communication : il est tenu de s’assurer de la pertinence et de la cohérence de ses travaux ;
- La déclinaison de ses travaux sur les différents supports de communication, une fois l’accord du client obtenu : cela implique de manipuler des outils numériques, de perfectionner les finitions visuelles, et de retravailler les supports, dans le but d’aboutir à l’obtention de la validation finale, symbolisée par la signature du « bon à tirer » par l’annonceur.
Quelles sont les compétences requises ?
Pour devenir graphiste, vous devez posséder un certain nombre de compétences. Les principales d’entre elles concernent :
- Des aptitudes avérées en dessin et en illustration ;
- Une connaissance approfondie sur les principes de la charte graphique ;
- Une compétence avancée dans l’utilisation de logiciels spécialisés pour la conception et la modélisation d’images ;
- Une bonne culture marketing et commerciale ;
- Une bonne organisation afin de respecter les deadlines ;
- Une grande curiosité, facilitant l’auto-formation sur de nouveaux outils et le suivi des évolutions de la profession ;
- Une appétence pour le travail en équipe.
Les étapes à suivre pour devenir graphiste freelance
1️⃣ Faites une formation
Tout d’abord, le métier de graphiste n’est pas une profession réglementée. De cette manière, il est parfaitement possible d’exercer ce métier sans diplôme spécifique. Toutefois, l’acquisition de compétences clés demeure essentielle. Les études et les formations vous permettront notamment de maîtriser les logiciels de conception et de modélisation d’images.
Ainsi, après l’obtention du baccalauréat, vous pouvez faire un BTS Design Graphique option Communication et Médias Numériques, une Licence pro Graphisme, une Licence pro Arts ou encore une Licence pro Design, les possibilités sont multiples.
Par ailleurs, le métier de graphiste est en constante évolution. Par conséquent, suivre régulièrement des modules de formation sera nécessaire afin de rester constamment informé des dernières avancées technologiques.
2️⃣ Choisissez votre statut juridique
Quelle que soit votre profession (community manager, photographe ou encore comptable), vous devez impérativement choisir votre statut juridique.
En tant que graphiste freelance, plusieurs formes juridiques s’offrent à vous, avec :
- La micro-entreprise, anciennement connu sous le nom d’auto-entreprise ;
- L’entreprise individuelle (EI) ;
- La société (EURL ou SASU) ;
- Le portage salarial.
La micro-entreprise
La micro-entreprise est un statut très prisé des entrepreneurs pour exercer leur profession en freelance. Pourquoi ? Tout simplement car ce dernier bénéficie d’un coût de création attractif et d’une simplicité de création et de gestion. En effet, en auto-entreprise, les obligations comptables sont simplifiées et le statut d’auto-entrepreneur (aussi appelé micro-entrepreneur) peut s’obtenir en quelques clics par le biais d’une simple demande en ligne sur le site officiel du guichet unique de l’INPI.
De plus, les cotisations sociales collectées par l’URSSAF sont relativement faibles pour les auto-entrepreneurs, offrant ainsi des avantages fiscaux pour tout travailleur indépendant.
💡 Important à savoir !
En micro-entreprise, vous être soumis à des plafonds de chiffre d’affaires établis comme suit :
- 77 700€ pour les prestations de services ;
- 188 700€ pour la vente de marchandises.
⚠️ En cas de dépassement de ces seuils sur 2 années consécutives, vous serez alors automatiquement basculé vers le statut d’entreprise individuelle.
L’entreprise individuelle
L’entreprise individuelle bénéficie des mêmes formalités de création que la micro-entreprise. Toutefois, ce statut est assujetti à des obligations comptables et à des charges sociales plus importantes. L’avantage de ce statut ? Il n’est soumis à aucun seuil de chiffre d’affaires.
💡 Le saviez-vous ?
Depuis le 14 février 2022, il n’est plus possible de créer une EIRL (Entreprise individuelle à responsabilité limitée).
La société
Ici, les démarches d’immatriculation sont plus coûteuses et les obligations comptables plus importantes. Cependant, ce statut confère de nombreux avantages, à commencer par une augmentation de la crédibilité, notamment aux yeux des investisseurs mais aussi des banques pour l’obtention de prêt bancaire. Vous pourrez également vous associer, bénéficier d’une couverture sociale optimale et déduire vos dépenses professionnelles.
Le portage salarial
Le portage salarial, c’est quoi ? Il s’agit du compromis idéal pour ceux souhaitant exercer leur métier en totale indépendance tout en bénéficiant en parallèle des mêmes avantages sociaux que les salariés. En effet, il s’agit d’un statut dit « hybride », où le principe est simple. Vous serez salarié d’une société de portage et vous devrez effectuer des missions pour le compte d’une entreprise cliente. L’entreprise de portage représente donc un intermédiaire entre vous et l’entreprise cliente. Ainsi, votre rémunération vous sera versée par la société de portage.
Pour quel statut opter ?
Pour choisir votre statut, vous devez anticiper et émettre des projections futures sur l’évolution de votre activité professionnelle :
👉 Si vous pensez réaliser un petit chiffre d’affaires, alors optez pour la micro-entreprise !
👉 Si vous prévoyez un chiffre d’affaires plus conséquent mais que vous souhaitez tout de même bénéficier des obligations comptables allégées, alors l’entreprise individuelle est une option appropriée !
👉 Si l’idée est de s’associer et de viser une croissance rapide, alors choisissez le statut de société !
👉 Sinon, pourquoi ne pas opter pour le portage salarial ? Ce statut hybride est une excellente alternative qui vous confère les avantages sociaux du statut de salarié tout en conservant votre indépendance en tant que freelance !
3️⃣ Effectuez les démarches pour créer votre entreprise auprès du guichet unique géré par l’INPI
Maintenant que vous avez choisi votre statut juridique, la prochaine étape consiste à faire les démarches auprès du guichet unique géré par l’INPI.
Le guichet unique, de quoi s’agit-il ?
Depuis le 1er janvier 2023, l’ensemble des procédures relatives à la création, à la modification ou à la cessation d’activité se font par le biais du site officiel du guichet unique géré par l’INPI. Ainsi, il n’est désormais plus possible d’effectuer ces formalités via les CFE (Centres de formalités des entreprises).
Les démarches à réaliser pour se lancer en auto-entreprise ou en EI
Si vous souhaitez vous lancer en auto-entreprise ou en entreprise individuelle, vous devez réaliser :
- L’immatriculation de votre entreprise auprès du guichet unique de l’INPI ;
- L’inscription sur le site de l’URSSAF ;
- L’ouverture d’un compte bancaire dédié à votre activité ;
- La souscription à des assurances professionnelles (notamment la RC pro).
Les démarches à réaliser pour démarrer en société
Si vous souhaitez lancer votre activité de graphiste freelance en société, vous devez préalablement :
- Rédiger les statuts ;
- Faire un dépôt de capital ;
- Immatriculer votre société auprès du guichet unique de l’INPI ;
- Ouvrir un compte bancaire professionnel : en société, cela représente une obligation légale ;
- Publier un avis de création d’entreprise dans un journal d’annonces légales ;
- Souscrire à des assurances professionnelles.
4️⃣ Construisez le business plan
Une fois que vous avez choisi votre statut et effectuer les démarches auprès de l’INPI, vous pouvez maintenant réaliser votre business plan ! Il s’agit d’une étape très importante puisque ce document va vous permettre d’avoir une vision globale de votre activité. Ce dernier comporte les éléments suivants :
- Le marché visé ;
- Les services proposés ;
- La clientèle ciblée ;
- La stratégie commerciale (comprenant les canaux de communication) ;
- Les projections économiques avec les dépenses essentielles, les recettes et les charges prévisionnelles.
5️⃣ Réalisez votre portfolio
Avant de vous lancer, il est essentiel que vous consacriez du temps à l’élaboration de votre portfolio. En effet, ce dernier doit non seulement être persuasif, mais aussi convaincant, afin de susciter l’intérêt et la confiance de vos potentiels futurs clients. Vous devez mettre en lumière vos compétences dans la réalisation de ce portfolio, car il servira de vitrine représentative de vos capacités professionnelles.
6️⃣ Définissez votre TJM
Le TJM ou taux journalier moyen correspond au tarif par jour qu’un freelance applique pour vendre sa prestation de services à son client. Autrement dit, le TJM est la valeur en euros d’une prestation d’une journée pour un travailleur indépendant. Généralement exprimé HT (hors taxes), il peut également être indiqué TTC (toutes taxes comprises).
Si vous vous lancez en tant que freelance pour la première fois, cette étape peut s’avérer un peu complexe.
Tout d’abord, il faut savoir que le taux journalier moyen d’un graphiste indépendant varie selon plusieurs critères, en particulier :
- Votre niveau d’expérience. En effet, un graphiste débutant aura tendance à proposer des tarifs journaliers autour de 200€, tandis qu’un graphiste senior fixera son TJM aux alentours des 600€ ;
- Votre position géographique : selon votre lieu de résidence, vous pouvez fixer votre TJM à la hausse (par exemple, si vous habitez à Paris, Lyon ou Marseille) car la demande est forte et la compétition accrue.
Comment déterminer le TJM ?
Sans simulateur
Maintenant que vous savez en quoi consiste le TJM, il est important de savoir comme calculer ce dernier.
La formule est simple :
TJM = (Salaire net annuel espéré + charges annuelles) / nombre de jours travaillés et facturés.
⚠️ Attention ! Votre TJM doit être rentable. En effet, le TJM a un impact direct sur votre chiffre d’affaires. Par conséquent, établir un TJM trop élevé pourrait certes accélérer la réalisation de vos objectifs financiers mais cela pourrait également dissuader de nombreux clients potentiels. À l’inverse, fixer un TJM trop bas peut éveiller des préoccupations chez la clientèle qui pourrait remettre en question la véritable qualité de votre prestation. De plus, sous-évaluer votre taux journalier moyen, de sorte que le tarif proposé soit inférieur au coût journalier pourrait entraîner une perte financière conséquente pour vous.
Avec simulateur
Pour déterminer votre taux journalier moyen, vous pouvez aussi consulter le simulateur de TJM Mon Salaire En Net.
7️⃣ Trouvez vos premières missions !
Pour trouver vos premiers clients, il existe plusieurs moyens :
1. Utilisez votre réseau
Grâce à LinkedIn, vous bénéficiez généralement d’un réseau étoffé, n’hésitez pas à partager votre CV ainsi que votre portfolio sur ce dernier. Cette démarche vous permettra ainsi de gagner en visibilité, de nombreux professionnels pourront alors découvrir votre profil et vous contacter s’ils proposent des missions qui correspondent à vos compétences.
Vous pouvez aussi vous servir d’autres réseaux sociaux tels qu’Instagram, Facebook ou X (anciennement Twitter) par exemple.
2. Regardez les offres d’emploi sur les différentes plateformes de freelance
Chaque année, de plus en plus de travailleurs se lancent seuls en tant que freelances. Avec cette expansion, de nombreuses plateformes freelance sont apparues, représentant l’un des moyens privilégiés pour dénicher des missions.
Certaines de ces plateformes sont spécialisées dans le secteur du graphisme. Parmi elles, nous distinguons Graphiste.com, Designhill et 99designs. D’autres, à caractère plus généraliste, incluent des plateformes telles que Malt et Fiverr.
3. Faites de la prospection et du bouche-à-oreille
Le bouche-à-oreille et la prospection restent des méthodes approuvées. Ainsi, n’hésitez pas à faire de la prospection en personne en rencontrant directement des entreprises, en distribuant votre CV et votre portfolio. Vous pouvez aussi opter pour une approche téléphonique.
Faites également connaître votre activité de graphiste freelance à votre entourage, parlez-en autour de vous pour que cette information circule au maximum.
FAQ – Questions fréquentes
Où trouver un graphiste freelance ?
Pour trouver un graphiste freelance, vous pouvez vous rendre sur les différentes plateformes freelance sur Internet. Certaines sont généralistes, d’autres plus spécialisées dans ce domaine d’activité avec notamment Graphiste.com, Designhill et 99designs.
Quel est le TJM d’un graphiste freelance ?
En règle générale, le TJM d’un graphiste freelance est compris entre 200€ et 600€, selon le niveau d’expérience et la localisation géographique.
Je souhaite me lancer en tant que graphiste freelance, dois-je obligatoirement avoir un diplôme spécifique ?
Non !
Le métier de graphiste n’est pas une profession réglementée, vous pouvez donc tout à fait exercer cette activité sans diplôme spécifique.
Toutefois, suivre une formation est tout de même vivement recommandé afin d’acquérir une certaine maîtrise des logiciels de conception et de modélisation d’images. Par ailleurs, nous vous conseillons également de suivre des modules de formation au cours de votre carrière afin d’être à l’affût des dernières avancées technologiques.
Une question sur le métier de graphiste freelance ou un avis à nous laisser ? N’hésitez pas à utiliser l’espace commentaire ci-après, l’équipe Indy vous répondra dans les plus brefs délais ! 🤗
Bonjour, j’ai une question. Sur le site du gouvernement il ya ecrit qu’aucun diplome n’est necessaire pour etre graphiste. Mais il y a aussi ecrit ca : Le titre professionnel de graphiste est créé et inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) à partir du 1er octobre 2024. Pour en bénéficier, les titulaires du diplôme national des métiers d’art et du design mention graphisme délivré par le ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche, doivent justifier de compétences en motion design et production vidéo. »
Du coup je ne comprends plus rien…
Une formation est nécessaire ?
Merci beaucoup pour l’aide que jous m’apporterait.
Bonjour,
Si vous souhaitez acquérir le titre professionnel de graphiste, alors vous devez avoir un diplôme national des métiers d’art et du design mention graphisme.
En revanche, si vous souhaitez simplement exercer votre activité en tant qu’indépendant sans avoir le titre professionnel de graphiste, vous n’avez pas besoin d’un diplôme spécifique.