La création d’une Société Civile Immobilière (SCI) est une pratique répandue et fréquente. Surtout parmi les familles et les héritiers qui veulent gérer ensemble une propriété immobilière. Imaginons une SCI qui possède un immeuble. Les associés de la SCI se partagent les revenus générés par la location des appartements, meublés ou non. Ainsi que les responsabilités liées à la propriété et à la gestion de l’immeuble. Il est essentiel de clarifier les rôles et les responsabilités de chacun pour assurer le bon fonctionnement de la SCI.
Mais alors, quelle est la finalité d’une SCI ? Comment ça marche et quel est exactement le rôle des associés dans une SCI ? Dans cette présentation, nous allons nous concentrer sur les responsabilités légales, statutaires et fiscales qui incombent aux associés d’une SCI.
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La responsabilité des associés de SCI expliquée : zoom sur les parts sociales
La responsabilité du gérant et des associés de la SCI est souvent décrite comme « indéfinie ». Contrairement à d’autres formes de société, cette responsabilité indéfinie et illimitée signifie que les associés de SCI sont responsables des dettes de la société sur leurs biens personnels. Mais, cette responsabilité n’est pas solidaire. Cela signifie que les créanciers doivent réclamer à chaque associé sa part des dettes, plutôt que de pouvoir réclamer l’intégralité de la dette à un seul associé.
Les associés sont responsables des dettes de la SCI proportionnellement au capital social de la SCI qu’ils détiennent. Autrement dit, l’associé minoritaire de la SCI aura une responsabilité plus faible que l’associé majoritaire. On parle ici de « quote-part » de capital social. Chaque associé doit contribuer aux pertes, si pertes il y a, et cette contribution personnelle est sans limite.
Cela implique que, contrairement aux associés de sociétés à responsabilité limitée comme les SARL ou les SAS, un associé de SCI expose son patrimoine personnel. En résumé, les associés d’une SCI sont indéfiniment responsables des dettes sociales, proportionnellement à leurs parts dans le capital social. Ainsi, dans le cadre d’une SCI avec un unique associé, ce dernier sera quant à lui le seul et unique responsable de la dette social.
Ce système de responsabilité a été conçu pour garantir que tous les associés contribuent équitablement aux obligations financières de la SCI, en alignant ainsi les intérêts de tous les associés et en encourageant une gestion prudente et responsable.
Implications juridiques
La responsabilité des associés dans une SCI est complexe et encadrée par des réglementations précises.
Les associés sont responsables des dettes de la SCI proportionnellement à leur part dans le capital social. Leur responsabilité est ainsi indéfinie, mais non solidaire. En d’autres termes, chaque associé est tenu de couvrir les dettes à hauteur de sa participation dans le capital, sans que l’on puisse réclamer à un seul associé la totalité de la dette.
La responsabilité des associés ne peut être engagée que pour suppléer la SCI défaillante. Selon l’article 1858 du Code civil, le créancier ne peut poursuivre l’associé qu’après avoir « préalablement et vainement » poursuivi la société (cliquez 👉 ici 👈 pour consulter l’article). Cela signifie que si la SCI est incapable de rembourser ses dettes, le créancier peut alors se tourner vers les associés pour obtenir le remboursement.
Ainsi, en tant qu’associé, votre patrimoine personnel peut être mis en jeu pour couvrir les dettes sociales de la SCI en cas de difficultés financières, et cela, en proportion de votre participation au capital.
La gestion des dettes dans une SCI
Les dettes sont remboursées grâce aux ressources des associés, et chaque associé est tenu au remboursement de la part de dette correspondant à sa part dans le capital social de la SCI.
La responsabilité des associés n’est pas solidaire. Ce qui signifie que chaque associé règle les dettes dans la limite de ses parts. Et ne peut être réclamé pour le paiement du reste par les créanciers si d’autres associés ne respectent pas leurs obligations.
Les dettes et les bénéfices engendrés par le bien détenu par la SCI sont répartis entre les associés.
Par exemple, si des travaux doivent être réalisés sur les biens détenus, leur coût est assumé par l’ensemble des associés, proportionnellement à leur part dans le capital social. Ainsi, dans le cas où une SCI emprunte une somme, disons 50 000 euros. Et, que deux associés détiennent chacun 50% du capital social. Chacun des associés sera responsable à moitié des dettes de la société.
Comment se protéger en tant qu’associé ?
Afin de minimiser les risques et protéger les intérêts des associés dans une SCI, plusieurs mesures peuvent être adoptées :
- Rédaction des statuts : les statuts fixent les droits et devoirs des associés. Ils permettent de régler les situations conflictuelles ou complexes. Elles peuvent être modifiées pour adapter la gouvernance de la SCI aux besoins des associés.
- Séparation des patrimoines : créer une SCI permet de séparer le patrimoine professionnel du patrimoine personnel. Cette approche offre ainsi une certaine protection contre les créanciers.
- Protection des biens : Une SCI facilite la transmission du patrimoine immobilier, évitant les situations de blocage en cas de désaccord entre héritiers. Et protégeant ainsi le patrimoine personnel des associés.
- Accords hors-statuts : Pour couvrir des situations non prévues par les statuts, des accords privés comme les pactes d’actionnaires ou d’associés peuvent être établis. Cela permet donc une flexibilité dans la gestion des dettes, des bénéfices, et d’autres aspects de la SCI.
Vous avez la moindre interrogation sur les SCI ? Toute l’équipe est là pour vous éclairer ! 💡
Bjr dans le cadre d une sci familiale démembré le nu propriétaire reçu par donation est il responsable d un decouvert bancaire ou peut on le protéger par les statuts merci
Bonjour Blandine,
Cela dépend de beaucoup de paramètre. Pour un cas particulier comme le votre, je vous conseille de faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine.